Au-delà du Festival, une nouvelle rencontre avec Enki Bilal
En collaboration avec le musée du Conservatoire national des arts et métiers, le Festival d’Angoulême renforce, « hors ses murs », sa vocation de promotion du 9e art. Il s’engage cette fois pour contribuer à créer une exposition thématique consacrée à l’un de ses Grands Prix, auteur phare de la bande dessinée contemporaine, Enki Bilal.
Une exposition d’une facture inhabituelle, où le monde scientifique vient croiser l’imaginaire artistique pour évoquer l’un des questionnements sous-tendu dans l’oeuvre, elle aussi hors-norme, d’Enki Bilal : « Quel usage fait l’homme de son génie créatif ? »
En plaçant cette oeuvre au coeur du musée, l’exposition propose un jeu de perspectives entre les démarches visionnaires de l’artiste et de l’inventeur. Un rapprochement qui vient souligner, entre autres, une capacité commune à « se réinventer soi-même pour inventer ».
Le Festival s’est aussi passionné pour une approche qui lui est chère : valoriser la création des auteurs en la mettant en perspective avec l’environnement qui la sous-tend. En ce sens, l’exposition Mecanhumanimal, combinaison d’inventions issues du réel et de l’imaginaire, porte cette ambition.
Pour le Festival, elle concrétise une autre volonté : celle de croiser les publics. Celui des amateurs des arts de l’image avec celui des sciences exactes et des inventions qu’elles génèrent, afin de les réunir autour d’une passion commune : la création de l’Homme – car c’est bien de lui qu’il s’agit, comme en atteste le parcours de l’exposition, qui propose parmi ses thèmes les Passions humaines. Cette démarche est conforme à la vocation même du Festival d’Angoulême, et logique au regard d’une exposition qui aurait peut-être aussi pu s’intituler : Enki Bilal, l’inventeur…